PHOTO: NICK ZACHARIASL'artiste Marcel Braitstein, dont les œuvres sont mondialement connues, profite d'un moment dans son jardin de sculptures avec la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, alors qu'elle lui remet la Médaille de l'Assemblée nat…

PHOTO: NICK ZACHARIAS

L'artiste Marcel Braitstein, dont les œuvres sont mondialement connues, profite d'un moment dans son jardin de sculptures avec la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, alors qu'elle lui remet la Médaille de l'Assemblée nationale pour sa contribution aux arts.

ARTISTE LOCAL CÉLÉBRÉ

PAR NICK ZACHARIAS, AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DU JOURNAL

L’artiste de renommée internationale Marcel Braitstein a reçu la Médaille de l’Assemblée nationale le 10 juillet lors d’une cérémonie intime dans un coin paisible du jardin rempli de sculptures appelé Gannaiden à Vaudreuil-Dorion.

La médaille lui a été remise par la députée de Vaudreuil Marie-Claude Nichols, visiblement impressionnée par ses nombreuses années de dévouement à l’enseignement et à l’aide à d’autres artistes pour donner vie à l’art dans la région. Madame Nichols a dit : « Cet honneur lui est décerné pour souligner sa grande détermination, sa passion pour son art, sa volonté de s’améliorer constamment - il est un modèle de persévérance et de ténacité. »

TRAJECTOIRE INTÉRESSANTE

Monsieur Braitstein est né il y a 85 ans (presque jour pour jour) à Charleroi, en Belgique. En tant qu’enfant juif pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été caché aux nazis, dissimulé dans une famille protestante afin de survivre – une expérience qui a façonné son parcours personnel et artistique. Il est arrivé au Canada en 1951, est devenu citoyen canadien et a obtenu son diplôme de l’École des beaux-arts de Montréal en 1959. Par la suite, il a poursuivi des études et des recherches au Mexique, fréquentant l’Instituto Allende à San Miguel de Allende où il a rencontré le sculpteur Lothar Kestenbaum qui lui fait part de la souplesse expressive de la création d’art avec le métal forgé. La sculpture en métal reste son médium préféré à ce jour, en partie pour la façon dont elle lui permet de créer de la beauté avec des bords tranchants – un reflet de sa vie et de ses débuts difficiles.

En décembre 1961, il tient sa première exposition à Montréal à la Galerie Agnès LeFort. Il s’est ensuite rendu en Europe avec une subvention du Conseil des arts du Canada. Monsieur Braitstein a partagé son don pour l’art en tant que professeur vénéré à l’Université du Québec à Montréal pendant 30 ans, et maintenant ses œuvres peuvent être trouvées dans de nombreux musées et collections publiques et privées partout dans le monde.

PAS DE SNOB

La remise du prix a été animée par l’épouse de Monsieur Braitstein, Elaine Steinberg, qui a pris la parole aux côtés des députés Nichols, du maire de Vaudreuil-Dorion, Guy Pilon, de la conseillère d’Hudson Helen Kurgansky et de Monette Malewski, qui ont tous partagé des histoires à propos de Monsieur Braitstein et de ses impacts sur le monde artistique dans son ensemble ainsi que sur la communauté locale.

« Ce n’est pas un artiste snob, » a dit Madame Steinberg, « Marcel a toujours trouvé le plaisir d’aider d’autres artistes à atteindre leurs objectifs et cela fait partie de son histoire. »

LIEU PARFAIT

Gannaiden est le mot hébreu pour Jardin d’Eden. Tous deux, Monsieur Braitstein et Madame Steinberg ont ainsi nommé leur vaste jardin de sculpture à Vaudreuil-Dorion Ouest dans l’esprit des valeurs partagées et les possibilités infinies qui viennent avec de nouveaux départs. Ces dernières années, le jardin est ouvert au public pour divers événements, plus récemment celui-ci honorant Monsieur Braitstein qui a tout au long de sa vie enrichi la vie des autres à travers l’art. « Ce grand honneur de la province de Québec est une reconnaissance de Marcel et de son énorme contribution, non seulement il coïncide avec son anniversaire, mais il coïncide aussi avec le 200e anniversaire des familles juives vivant à Vaudreuil-Soulanges. C’est un grand moment qui vaut la peine d’être marqué.

Les invités rassemblés, ont été beaucoup moins nombreux que prévu à l’origine en raison des restrictions dû à la COVIDE-19. Ils ont chacun reçu un petit verre de whisky pour porter un toast à l’honoré. Madame Steinberg a déclaré : « le peuple juif croit que quand une personne est célébrée, toutes les personnes présentes sont aussi célébrées. Pourquoi? Parce qu’en fin de compte, nous sommes tous un.

— Je vous en remercie, dit Braitstein. « Je suis véritablement honoré. »

Avec cela, le petit rassemblement a porté un toast traditionnel « L’Chaim! » à Monsieur Braitstein et ses dons à la région et le monde.